Mais je ne veux pas retomber là-dedans. A présent, il faut se dicter une loi plus sévère, être confiant, avancer quoiqu'il arrive.
"Je suis la seule à connaître la Frida que je porte en moi. Moi seule puis la tolérer. Elle pleure, elle a de la fièvre, elle est en chaleur, elle est féroce, pleine de désirs : pour un homme, pour une femme, un désir épuisant. Le désir vous anéantit, vous vide, vous rend inutile." Frida KAHLO
"L'homme n'est pas mort : ni comme espèce, ni comme idée, ni comme idéal. MAis il est mortel ; et c'est une raison de plus de le défendre" André Comte-Sponville
Carlos Gardel erre autour de moi une nouvelle fois…
Il porte mon esprit qui ne savait où se rendre… Il s’est réfugié dans sa voix envoûtante, il aimerait se libérer de l’Attente.
Voyager selon ses notes claires et accueillantes. Oublier qu’il est assis. Et se fondre dans sa vague onctueuse, et vibrer dans un même corps… Se laisser soulever, perdre de vue la matérialité qui l’entoure et couler dans un flou substantiel. Sa musicalité le transperce, mal d’existence…
Rajuste ses bornes. Apaise le.
Pourquoi tant de tristesse ? Aide-la à sécher, essore-la dans la poignée de main que tu me tends…
Lent balancier lentement s’élève, tu le sais.
"[...] La première étude de l'homme qui veut être poète est sa propre connaissance entière ; il cherche son âme, il l'inspecte, il la tente, il l'apprend. [...]
Je dis qu'il faut être voyant, se faire voyant.
Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d'amour, de souffrance, de folie ; il chercher lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n'en garder que les quintessences. Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit, -et le suprême Savant ! Car il arrive à l' "inconnu" ! Puisqu'il a cultivé son âme, déjà riche, plus qu'aucun ! Il arrive à l'inconnu, et quand, affolé, il finirait par perdre l'intelligence de ses visions, il les a vues ! Qu'il crève dans son bondissement par les choses inouies et innommables : viendront d'autres horribles travailleurs ; ils commenceront par les horizons où l'autre s'est affaissé. [...]
Donc le poète est vraiment voleur de feu. Il est chargé de l'humanité, des animaux même ; il devra faire sentir, palper, écouter ses inventions ; si ce qu'il rapporte de là-bas a forme, il donne forme ; si c'est informe, il donne de l'informe.
Trouver une langue [...]
Cette langue sera de l'âme pour l'âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant. Le poète définirait la quantité d'inconnu s'éveillant en son temps dans l'âme universelle.
[...]"
Extraits d'une lettre de Rimbaud à Paul Démeny, datant de 1871
utilité de ce blog ?
si seulement j'en avais une idée... je voulais l'éteindre... et puis finalement je crois que je vais le garder sous le coude. c'est un paradoxe assez intéressant... mettre sur une place public ce que je n'ose mettre dans le privé.
en fait, c'est ce qui ne correspond plus aujourd'hui. le blog c'est une couverture. le "quelqu'un" qui écrit chez moi reste dans l'illusion de l'anonymat. A présent, je ne veux plus rester dans l'anonymat, dans le fictif...
je veux vivre vraiment, dans le réel, avec le réel et avec tout ce qu'il comporte de possible... [peut-être bien un autre paradoxe]
l'année dernière dans ce même espace, je marchais dans la boue, je m'enfonçais dans de grands marécages sans savoir où aller, sans savoir ce qu'était la vie, sans savoir qui j'étais....
tout a changé. je suis transformée. je me réalise. je sais ce que je veux. je commence à croire en mes rêves ! je commence à m'écouter... je commence à vivre
mon rapport au monde est tout à fait différent. avant, je me sentais dans un étau, je ne trouvais pas d'issues, qui être et comment dans ce monde que je voyais hostile et repoussant. j'avais l'impression d'être un fantôme, de ne pas savoir comment prendre de la consistance, de ne pas savoir où prendre position à l'intérieur de ce chaos. il me reste encore beaucoup de chemin à parcourir. mais je prends forme enfin... et ma vie se dessine doucement...
j'ai moins peur... je retrouve cette énergie perdue il y a de nombreuses années... je retrouve cet appétit goulu et joyeux...
je suis heureuse !
et ce bonheur qui m'emplit à chaque instant, je le dois à de nombreuses personnes (dont la plupart liront cet article): je le dois à mes amis, je le dois à ceux qui croient en moi, je le dois à ces êtres riches qui donnent au monde un timbre particulier, charmeur, doux et violent, une identité, une existence, je le dois à ceux qui me poussent et m'encouragent à Etre... mais je le dois surtout à cet être exceptionnel qui m'accompagne depuis bientôt un an et qui a bouleversé ma vie...
Nul ne rencontre deux fois l'idéal. combien peu le rencontrent même une fois. Wilde
je t'aime mon Tournesol !
comme une parcelle de pelouse
peinte par impressions
immédiatement
une surface plus ou moins colorée
peut-être est-ce le ton
atmosphère calfeutrée
une brise pour la soulever
rigide et moelleuse
sans fond
le fondement pourtant
apparaît spontanément
quand les branches frissonnent
oui je suis là
devant elle près de mes pieds
et effectivement
je suis d'elle
atterrée dans la tente
quelques bulles qui éclatent pour
disparaître
accrochée à un fil gigotant
perturbé par
ce mouvement dans l'immobilité
oui rien ne bouge mais tout s'agite
viens à moi
tes six lances me rendent
marre taule fou
moignons
privé de rosée
les vannes se taisent
sans plus de convictions
les tâches vertes
assoiffées deviennent ternes
mutilé
s'ensevelit la barque aux
oiseaux
amputé des racines
un masque de cire salée
c'est la fracas d'une vague
contre le flanc d'une paupière
dégouline la sève
combler les traits
gommer les reliefs
momie suspendue
se retirer dans la grotte
car le vent souffle dans les blés
les plaies
le choc d'un combat double
goudron chute traînées par le courant
cette vague voluptueuse
ondulante d'un sang chaud
visqueux et sans granulés
ne résulte que d'une teillère
bouillonnement d'intestins hâchés
dans le flot d'un cascade atomique
éclairs électriques sursaut folie
faute du voile-sirène
et de la mer syphon
de la pieuvre
du tique
tiq
tic
11.05.07
"Quatre nuages de parfum"
Quatre étoiles veloutées
Quatre chants de sirène
Quatre éclats de rire
Quatre communions idylliques
... non bien plus... le temps est aboli... la notion de quantité anéantie...
seul
l'envol